
Le Guide Ultime pour enfin gérer une Classe Difficile (ou bruyante)


En collaboration avec

Fatima, professeure de mathématiques, créatrice du site Les Secrets de la Gestion de Classe et accompagnatrice d’enseignants souhaitant faire évoluer leur pratique en gestion de classe vous propose ce guide exclusif.
"Vous pouvez me contacter directement depuis le chat en ligne (en bas à droite) pour toute question ou demande. Je vous souhaite une agréable lecture !"
Sommaire
Introduction
La gestion de classe est au cœur du métier d’enseignant et c’est paradoxalement le domaine sur lequel nous sommes le moins préparés. Selon l’enquête Talis réalisée par l’OCDE en 2019*, seulement 22% des enseignants en France se disent “bien préparés” à la gestion de classe.
Avez-vous aussi déjà été déçu et découragé de passer davantage de temps à maintenir l’ordre qu’à enseigner? Avez-vous déjà eu le sentiment que toute l'énergie que vous dépensez en classe et que la masse de travail que vous fournissez en amont partent en fumée? Je suis passée par là lorsque j’ai commencé à enseigner, des périodes pendant lesquelles je me sentais fatiguée et découragée par mon métier.
La plupart du temps les problèmes sont mineurs (bavardages, prises de parole intempestives, refus de travailler…) mais leur multiplication et leur accumulation finissent par altérer l’ambiance de la classe et à devenir épuisant pour l’enseignant.
Que peut vraiment faire un enseignant ?
Gérer une classe difficile n'est pas inné, ça demande d’acquérir des stratégies adaptées et des compétences spécifiques que tout enseignant peut développer.
Ce que vous allez découvrir dans ce guide, ce sont ces 12 incontournables qui vont vous permettre de gérer efficacement une classe difficile. En les mettant en pratique et en les perfectionnant vous constaterez de grands changements au sein de votre classe.
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet…
I - Économisez votre temps de parole
Lorsque vous étiez élève, vous avez probablement eu un enseignant qui parlait de façon continue pendant ses séances. Rappelez-vous l’attention que vous lui portiez. Même avec la meilleure volonté du monde, sa voix finissait par devenir un bruit de fond que vous n’écoutiez plus.
C’est une règle simple : Plus on parle longtemps, plus on perd des élèves.
C’est en parlant uniquement quand c’est nécessaire que vous serez entendus et que vos mots en seront donc plus impactants. Voici une citation de Philippe Meirieu à ce sujet :
“Il n’y a pas de parole efficace sans de vrais silences.”
Alors comment prendre la parole quand il est nécessaire de le faire ?
Bien sûr, il est par moments indispensable de parler, mais en s’observant on peut être surpris du nombre d'interventions inutiles que l’on peut faire au cours d’une journée.
C’est simple, si vous avez la possibilité de remplacer une prise de parole, par un regard, un geste ou une action alors faites-le sinon intervenez mais de manière claire et précise sans diluer l’essentiel.
Au préalable il faut bien entendu qu’il n’y ait aucun bruit lorsque vous prenez la parole. Si vous restreignez vos interventions dans une classe qui n’a pas appris à écouter, économiser son temps de parole n’aura pas l’impact escompté.
Ce qui nous mène à la compétence n°2 : Agir dès les premiers signes
II - Agissez dès les 1ers signes
Prenez quelques instants pour revenir sur des situations dans lesquelles vous avez pu vous retrouver face à une classe difficilement contrôlable quelle qu’en soit la cause : des bavardages ingérables, des commentaires inappropriés, des prises de parole intempestives…
Si vous remontez légèrement dans le temps, avant d’en arriver à ce stade vous constaterez ceci :
Quel que soit le type de situation, une perturbation généralisée a toujours commencé de manière discrète et isolée avant de se répandre.
Comme par exemple 2 élèves qui commencent à bavarder ou un élève qui prend la parole sans avoir été interrogé. Puis ce comportement persiste et prend des proportions en se répandant dans la classe.
La solution
Soyez le plus attentif possible à ce qui se passe dans votre classe et intervenez dès que vous sentez les premiers signes d’une perturbation. Il sera bien plus simple de gérer un problème qui est naissant plutôt qu’attendre qu’il ait pris de l’ampleur et soit établi dans la classe.
Pour découvrir les autres attitudes et compétences qu’un enseignant efficace doit développer pour gérer sa classe et asseoir son autorité, rendez-vous sur la Mini-Formation 2 : Quelles sont les attitudes et compétences à développer pour asseoir son autorité ?
Agir tôt est essentiel mais que ces actions soient en accord avec ce que vous dites l’est encore plus, c’est ce que nous allons voir dans la compétence suivante.
C’est simple, en n’y réagissant pas vous encouragez implicitement ce comportement qui va se perpétuer et se répandre, il deviendra donc de plus en plus difficile à endiguer. Vous serez alors obligé de sortir les grands moyens ou risquez de vous emporter. Cela n’aurait pas été nécessaire si vous aviez réagi dès le départ où un simple rappel à l’ordre aurait pu suffire.

La crédibilité de l’enseignant aux yeux des élèves n’est pas un détail, elle est cruciale. Un enseignant décrédibilisé aura une influence très limitée sur les élèves et risque de ne pas être considéré et respecté, ce qui sera difficile à rattraper par la suite (pas impossible mais difficile).
La crédibilité passe en grande partie par le fait de faire ce que vous dites, vos actes doivent être dans la continuité de vos propos. Avoir un enseignant cohérent et constant dans l’application des règles de vie de classe permet une gestion de classe sereine et sécurise les élèves.
Quelles sont les erreurs à éviter ?
Erreur n°1 : Céder à certains élèves qui se plaignent
Erreur n°2 : Ne pas traiter les élèves de la même manière
Erreur n°3 : Répéter un avertissement sans le mettre en application
Erreur n°4 : Faire des menaces de sanction trop lourdes que vous ne mettrez pas à exécution.
C’est d’autant plus important face à une classe difficile dans laquelle les comportements inappropriés peuvent pousser l’enseignant à s’emporter et le mener à dire des choses qu’il ne mettra pas en application.
Un conseil simple :
Réduisez le nombre de règles et de consignes que vous donnez et soyez constant et intransigeant sur leur mise en application.
Si vous voulez avoir une classe qui fonctionne selon vos termes, il faut établir en amont un plan de gestion de classe clair, c’est ce que nous allons voir dans ce 4ème incontournable.
"Ce n'est pas ce qu'on dit qui importe mais ce que l'on fait de ce qu'on dit "
III - Faites toujours ce que vous dites (oui toujours)
IV - L’importance d’un plan de gestion de classe
90% de la gestion de classe se fait en amont
Contrairement à l’idée qu’on peut s’en faire, la gestion de classe ne se met pas en place lors des perturbations. 90% de la gestion de classe (qu’elle soit optimisée ou pas) s’établit en amont au travers de l’attitude de l’enseignant mais également du cadre qu’il à établi. Si le cadre et les limites ne sont pas parfaitement clairs pour l’enseignant, ils le seront encore moins pour les élèves.
Ce n’est d’ailleurs pas lorsqu’il y a une perturbation qu’il faut improviser votre réaction. En effet, ces moments peuvent générer des situations de tension lors desquelles il est plus difficile de prendre de bonnes décisions et réagir de la bonne manière.
Pour pallier cela, définissez en amont un plan de gestion de classe, ça permettra :
-> d’établir un cadre et des règles claires
-> de savoir précisément quoi faire quand les règles ne sont pas suivies.
Maintenant que le plan de gestion de classe est clair, nous allons nous pencher sur la façon de réagir quand les limites sont dépassées.
V - L’art de sanctionner sans punir
Dans l’inconscient des élèves, la punition est aléatoire. Elle dépend de l’humeur et du bon vouloir de l'enseignant, elle est donc partiale et arbitraire. Lorsqu’elle est vécue comme cela, la punition est contre-productive et complètement inutile.
Apprendre à sanctionner sans punir c’est amener l’élève à assumer la responsabilité de ce qu’il a pu faire. À partir du moment où il considère la sanction comme étant injuste ou rend l’enseignant responsable de celle-ci, elle n’aura pas l’effet escompté.
Sanctionner sans punir, c’est à mon sens ce qu’il y a de plus délicat dans la gestion d’une classe. Cette compétence s’apprend et a de nombreux bénéfices à long terme contrairement à la punition telle qu’on peut l’entendre.
Pour découvrir comment sanctionner un élève sans punir et mettre en place un plan de gestion de classe clair et efficace je vous invite à vous rendre sur la Mini-Formation 4 : Comment établir un plan de gestion de classe et sanctionner sans punir ?
Le seul vecteur d’interaction avec nos élèves est la communication, c’est le moment d’aborder cet outil qui, bien utilisé peut être le moteur d’une bonne gestion de classe ou au contraire un frein.
VI - Communiquez sans les mots
Savez-vous que ce n’est pas tant ce que vous dites que la façon dont vous le faites qui aura plus d’impact sur vos élèves ?
Plus de 75% de la communication est non verbale. Une étude publiée par le professeur Albert Mehrabian considère qu’elle constitue encore davantage à savoir 93% de la communication.
Le langage non verbal désigne le ton de la voix, le volume sonore, les expressions du visage, le contact visuel, la posture physique, les mouvements du corps ou encore la façon dont vous occupez l’espace.
Tout cela est en réalité bien plus important que ce qui est dit. C’est donc votre langage non verbal qui poussera inconsciemment les élèves à répondre ou pas à vos instructions bien plus que les mots que vous prononcez.
Votre prestance, votre influence et la nature de la relation que vous construisez avec vos élèves sont principalement déterminés par cette communication indirecte.
Apprendre à s’observer et à travailler ce langage du corps sera un atout précieux pour éviter les confrontations et en faire une force dans la gestion d’une classe difficile.
Communiquer sans les mots est essentiel mais qu’en est-il des interventions verbales …. ?
Qu’est-ce que le langage non verbal ?
VII - Pourquoi faut-il intervenir discrètement ?
Je me souviens avoir fait cette erreur pendant plusieurs années en étant alors parfaitement convaincue que c’était une bonne chose :
Lorsque je voyais un élève qui n’était pas au travail ou qui ne suivait pas une consigne, je le reprenais devant l’ensemble de la classe. Je trouvais cela très bien car ça permettait d’asseoir mon autorité et de montrer aux autres que je ne laissais rien passer : ERREUR !
Il m’a fallu plusieurs années pour me rendre compte que chaque fois que je faisais cela, les effets étaient négatifs. Voici les conséquences de ces interventions :
-
Conséquence n°1 : on interrompt en réalité toute la classe dans son travail, il n’y a alors plus un élève qui n'est pas en activité mais 30.
-
Conséquence n°2 : ça engendre souvent des commentaires, des regards ou des bavardages et distrait donc l’ensemble de la classe.
-
Conséquence n°3 : l’élève en question peut parfois répondre, on risque alors de rentrer dans une joute verbale inutile qui met à mal notre autorité.
Au lieu d’arranger la situation, cela l’empire en réalité.
Alors faut-il réagir avec tous les risques que cela comporte ou mieux vaut-il ignorer et laisser faire ?
Nous l'avons vu quand on laisse faire un comportement, il risque de s’amplifier. Il faut bien sûr réagir mais il faudra le faire de la manière la plus discrète et rapide possible.
Pour découvrir les 5 façons d'intervenir de manière rapide et discrète sans perturber la séance et des outils concrets pour communiquer efficacement, je vous invite à vous rendre sur la Mini-Formation 5 : Comment communiquer efficacement et prévenir les perturbations ?
Je vais vous donner un super levier qui a transformé la gestion de mes classes jusqu’à maintenant : l’implication des parents.
Vous avez probablement déjà eu une classe vivante et dynamique mais cela va souvent de pair avec….. les bavardages !
Une année j’ai moi aussi eu ce genre de classe. C’était une classe dynamique qui participait mais les bavardages rendaient le cours particulièrement pénible. Pour couronner le tout, je les avais souvent en fin de journée donc je rentrais le soir éreintée !
J’ai essayé pas mal de choses avec cette classe, ça fonctionnait un temps mais les bavardages finissaient toujours par revenir de plus belle.
Un jour a lieu une réunion parents-professeurs, j’en profite alors pour parler de ce problème aux parents des élèves particulièrement agités (c'est-à-dire une majorité de la classe) .
Dès le lendemain, la classe était métamorphosée, calme, attentive. Vous êtes probablement en train de vous dire : “C’est normal, les parents ont remonté les bretelles de leur enfant la veille mais cet effet sera de courte durée”.
Détrompez-vous ! Cet effet a duré jusqu’à la fin de l’année mais vous avez raison cela ne s’explique pas uniquement grâce à cette réunion, il y a une autre raison.
Cette raison, je vais vous la dévoiler : lors de la réunion je m’étais entendue avec chaque parent pour les tenir informés de l’évolution du comportement de leur enfant en classe. C’est donc ce que j’ai fait, j’envoyais un simple message quand il y avait une évolution quelle qu’elle soit.
Les élèves ont simplement compris que dorénavant l’école et la maison seraient alliées. C’est un levier qui a été très puissant dans la gestion de ma classe.
Pour aller dans ce sens, on peut mentionner l’expérience** de Jérémie Fontanieu enseignant du 93 qui, “grâce à une communication étroite avec les parents a enregistré 100% de réussite au baccalauréat.” Cela peut donc avoir des effets insoupçonnés sur le comportement mais également l’investissement des élèves dans leur travail.
Ne négligez pas l'impact des parents et impliquez-les lorsque c’est possible, ils ne sont pas en classe et entendent uniquement la version de leur enfant qui risque de manquer cruellement d’objectivité surtout s’il est en tort.
Être en contact régulier avec les parents, pour les élèves dont c’est nécessaire, va pallier ce problème. Vous ferez des parents vos alliés et des soutiens précieux dans l’accompagnement de leurs enfants.
Maintenant il est temps de s’attarder sur un moment crucial dans la gestion d’une séance : l’entrée en classe.
VIII - Faites des parents vos alliés
IX - Un moment déterminant : l’Entrée en classe
Lors d’une séance on a généralement un programme chargé, on souhaite donc que les élèves s’installent rapidement, ce qui peut nous pousser à négliger ce moment essentiel.
Prendre le temps de rentrer en classe dans de bonnes conditions va bien au contraire, vous permettre de gagner un temps considérable par la suite.
L’entrée en classe est un moment crucial qui va donner le ton sur la façon dont va se dérouler la séance.
Si on autorise une classe agitée ou bruyante à entrer dans la salle en criant et se bousculant, il y aura 2 possibilités :
-> La séance sera un champ de bataille.
-> Vous passerez un temps conséquent à calmer le groupe.
Hurler des ordres pour couvrir le bruit n’est pas non plus une solution, ça risque d’instaurer une ambiance délétère en plus de vous épuiser.
Au contraire, garder le contrôle dans la mesure du possible est essentiel quand on gère une classe. L’objectif sera d’accompagner les élèves pour que le calme s’installe graduellement avant même l’entrée en classe.
Le seuil de la porte est l’entrée dans votre classe, utilisez cet endroit comme marqueur d’une transition pour les élèves entre la cour de récréation et votre salle de classe, entre l’amusement et la mise au travail, entre la détente et la rigueur.
C’est aussi l’un des rares moments lors desquels on peut accueillir les élèves avec le sourire et les considérer en tant qu’individu et non comme membre d’un groupe. Voici les résultats d’une recherche*** publiée en 2018 sur le fait d’accueillir les élèves à la porte :
" Or, en accueillant les élèves à la porte avec le sourire et une salutation, l'engagement des étudiants a monté de 20 points de pourcentage et les comportements dérangeants ont baissé de 9 points. Une autre recherche aurait même montré que les notes s'élevaient de 30% dans un contexte d'accueil de la part des formateurs "
X - Gérez efficacement le bruit dans votre classe
Dans une classe difficile, la gestion du bruit est probablement la difficulté n°1 auquel tout enseignant fait face. Le bruit et les bavardages peuvent littéralement ruiner une séance.
Il faut déjà souligner que les bavardages sont inhérents à la gestion de groupe, les supprimer totalement tout au long de la journée est illusoire et serait contre-productif. Par contre, si ces bavardages sont constants et posent problème au point d’altérer l’ambiance de travail, il est essentiel de ne pas laisser la situation se déliter davantage.
Quand vous êtes face à une situation problématique, n'essayez pas de changer directement l’attitude des élèves, cette tentative sera vouée à l’échec. Considérez plutôt ce que vous pouvez changer dans votre attitude et la gestion de la classe, c’est suite à cela que les élèves devront évoluer pour s’adapter à ces changements.
Tout d’abord la mise en application de tous les conseils vus précédemment vous sera d’une grande aide et rendra les bavardages bien plus gérables voire résoudra ce problème. L’étape suivante sera de vous questionner sur les causes de ces bavardages en analysant les situations où ils se produisent. Cibler les causes vous permettra de répondre aux problèmes de bavardages de manière plus ciblée et adaptée afin d’y mettre fin.
Des bavardages généralisés dans la classe ne seront pas gérés de la même manière que des bavardages qui ne concernent que quelques élèves. S’ils concernent seulement quelques élèves, traiter le problème directement avec les élèves concernés sera bien plus efficace que d’en parler à l’ensemble de la classe.
Des bavardages se produisant pendant des temps où le silence est requis ne seront pas non plus gérés de la même manière que des échanges lors de travaux de groupe pendant lesquels le niveau sonore est trop élevé.
Développer des approches et des stratégies dans chacune de ces situations vous permettra de ne jamais vous laisser dépasser par celles-ci.
Pour des méthodes et outils concrets afin de mettre fin aux bavardages et de gérer le volume sonore dans chaque situation, je vous invite à vous rendre sur la Mini-Formation 6 : Comment gérer les bavardages et le volume sonore dans la classe ?
Maintenant que nous avons abordé la gestion du bruit en classe, je vais vous donner le secret d’une gestion de classe réussie.
Pour accéder à ma méthode clé-en-main afin d’accompagner l’entrée en classe de vos élèves et de réussir votre 1ère heure de cours, rendez-vous sur la Mini-Formation 3 : Réussir la Rentrée et l’Entrée en classe
La gestion de classe a de nombreuses facettes, si vous voulez qu’elle soit sereine il est indispensable de gérer efficacement le bruit dans votre classe.
XI - Le secret d’une gestion de classe réussie
Le secret le voici :
Construire une relation positive empreinte d’empathie et d’engagement à l’égard des élèves.
Certaines personnes pensent que le travail des enseignants ne consiste pas à créer du lien avec les élèves. C’est FAUX!
C’est non seulement indispensable pour bien gérer une classe surtout si elle est difficile, mais cela fait en plus partie intégrante de notre métier.
Avoir une relation positive avec les élèves à de nombreux effets positifs :
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Effet n°1 : La gestion de la classe est facilitée
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Effet n°2 : Vous gagnez du temps
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Effet n°3 : Vous générez une ambiance bien plus agréable pour chacun
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Effet n°4 : Ça pousse les élèves à donner le meilleur d’eux-mêmes
De nombreuses études montrent qu’un enfant qui a un besoin d'attachement qui est satisfait va naturellement chercher à satisfaire le besoin d’exploration et d’autres besoins nécessaires à la réussite scolaire.
Dans des classes dites difficiles, le contexte familial ou social n’est pas toujours simple, les élèves seront d’autant plus réceptifs à l'intérêt qu’un enseignant leur porte et l’investissement qu’il fournit pour leur bien-être et leur réussite.

“Est ce que mon professeur m'apprécie ?”
Il a été démontré que la réponse à cette question est un
des indicateurs prévisionnels de réussite scolaire le
plus fort.
Mael Virat est chercheur en psychologie et a effectué des travaux et des recherches approfondis sur le sujet, pour en savoir plus je vous invite à consulter cet article : Faut-il aimer ses élèves ?
Pour découvrir les différentes approches qui vont vous permettre de construire une relation positive et adaptée avec les élèves, rendez-vous sur la Mini-Formation 9 : Transformez l’attitude de vos élèves grâce à cette approche simple et puissante
C’est le moment de passer à la gestion des problèmes de comportements dans une classe difficile…
XII - Comment faire face aux problèmes de comportement ?
Vous avez sûrement déjà vécu ces situations pendant lesquelles vous devez enseigner tout en gérant des problèmes de comportement. Ces situations pénibles peuvent générer stress et fatigue.
Quand j’y faisais face j’avais le sentiment de gérer des situations qui ne faisaient pas partie de mon travail, donc je les subissais en étant frustrée de la perte de temps qu’elles engendraient. C’était une erreur, les rôles d’enseignants et d’éducateurs sont indissociables, l’un ne va pas sans l’autre. En prendre conscience est la première étape pour gérer avec attention ces moments délicats.
Lorsqu’on est face à un problème de comportement chez un élève, y réagir est important sinon comme nous l’avons vu il risquerait de se répéter et se développer.
Voici comment j’ai fait pour gérer plus sereinement ces situations et en finir avec les tensions qu’elles généraient. Je me suis questionnée pour ensuite faire des recherches afin de répondre à ces deux problématiques :
⚖️ Partie 2/2 : Pourquoi certains élèves sont plus difficiles ? (comprendre pour mieux agir)
Et la réponse est généralement non.
Si on fait face à un élève qui perturbe régulièrement le cours, qui a tendance à vous tenir tête ou encore qui ne veut pas travailler, cela reflète quelque chose de plus profond que le simple comportement que l’on peut voir.
Déceler l’origine de ces comportements inappropriés va vous permettra de mieux y répondre et de ne pas prendre ces agissements personnellement, pour cela je vous invite à visionner les vidéos suivantes extraites d'une des mini-formations que j’ai réalisées:
-> Comment réagir face à ces comportements?
Réagir est essentiel mais bien réagir l’est encore plus. Quand on est face à un élève perturbateur, on vit des situations de tension qui peuvent nous pousser à réagir de manière contre-productive et donc à amplifier le problème.
Si c’est le cas, l’élève risque d'interpréter votre réaction et de la prendre personnellement en pensant que vous cherchez à vous venger ou lui faire payer ce qu’il a fait. Les conséquences possibles à cela sont les suivantes :
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Conséquence n°1 : Il va se rebeller et vous tenir tête
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Conséquence n°2 : Il continuera à se comporter de la même manière en se dissimulant davantage (ou pas)
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Conséquence n°3 : Il gardera de la rancoeur ou un sentiment d’injustice
-
Conséquence n°4 : Il sera atteint dans son estime de soi
Dans ce genre de situation l’objectif est donc que l’élève comprenne que votre réaction et la conséquence (s’il y en a une) ne sont pas dirigés contre lui personnellement et que ce n’est pas sa personne mais bien son comportement que vous condamnez. C’est une condition indispensable pour que l'élève puisse se remettre en question et qu’il en tire un enseignement.
-> Réagir au comportement gênant est-il suffisant pour l’endiguer ?
⚖️ Partie 1/2 : Pourquoi certains élèves sont plus difficiles ? (comprendre pour mieux agir)

Pour gérer efficacement les différents comportements inappropriés (plaisantins, élève qui tient tête, commentaires inappropriés, retards répétés…) et parvenir à y mettre fin en tenant compte de chaque profil d’élèves, je vous invite à vous rendre sur la Mini-formation 7 : Comment faire face aux problèmes de comportements ?
Peut-on reprendre le contrôle d'une classe ingérable ?
Quand on est face à une classe difficile, il peut arriver de se retrouver face à des situations ingérables. Il n’y a rien de plus pénible pour un enseignant que de venir enseigner dans une classe dans laquelle il a le sentiment d’avoir perdu le contrôle. Si vous avez le sentiment d’être dépassé par la situation et qu’il vous semble nécessaire de repartir du bon pied avec votre classe, sachez que vous pouvez reprendre le contrôle de la classe à n’importe quel moment.
Si vous souhaitez recommencer à 0 avec votre classe, je vous invite à vous rendre sur la Mini-Formation 8 : Comment recommencer à 0 avec une classe et/ou Régler un problème récurrent avec la classe?
Conlusion
S’investir pour faire évoluer la gestion d’une classe difficile permettra à tout enseignant de gérer n’importe quelle classe par la suite. Cela représente un vrai défi mais c’est en même temps les classes qui présentent les plus grandes opportunités d’évolution et dans lesquelles les relations que vous construirez seront les plus riches et souvent les plus marquantes.
L’application des 12 incontournables abordés dans ce guide peut métamorphoser le fonctionnement d’une classe. On pense souvent à tort que les solutions doivent être proportionnelles au problème mais ce n’est pas le cas. Ne négligez pas l’impact des petits changements que vous allez mettre en place, ils produisent parfois de grands effets inattendus.

" Je vous ai partagé dans ce guide certains des outils et approches que j’ai mis en place dans mes propres classes . La formation que j’ai développée a pour objectif de vous accompagner de A à Z dans la gestion d’une classe difficile ou bruyante au travers de stratégies concrètes et de méthodes qui ont fait leurs preuves dans des classes dites “à problème”.
C’est à ce jour la seule Formation Vidéo francophone en ligne traitant de ces problématiques, elle est constituée des 9 Mini-Formations citées précédemment.
Si vous avez besoin d’aide ou si vous avez des questions n'hésitez pas, vous pouvez m’envoyer un message sur mon site Lessecretsdelagestiondeclasse.fr, je lis tous vos messages et je vous réponds généralement dans les 24h. "

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